Dans un contexte historique, l’action à Cote 70 connecte celui à la Crête Vimy avec la bataille sanguinaire qui aurait lieu plus tard, à Passchendaele (aussi nommée la 3e bataille d’Ypres). Parlant des jours suivant la victoire à Vimy, un des soldats Canadiens a dit : « Nous savions que nous puissions accomplir n’importe-quoi ». Ce sens de détermination, la confiance et la fierté du Corps canadien victorieux à Vimy, sont réfléchis dans la première partie de l’air de cornemuse La bataille pour Cote 70.
En revanche, la première mesure de la deuxième partie est plus sombre, pour exprimer la volonté pour apporter le combat jusqu’à l’ennemi. Ensuite, la deuxième mesure retourne au thème de confiance de la première partie, mais cette fois par rapport à Cote 70.
La troisième partie représente la bataille elle-même. La mélodie transmet un sentiment beaucoup plus sombre, les cornemuseurs restant généralement sur la main basse, comme disent les joueurs d’instrument à vent. On entend une résolution avec une force et une détermination méthodique à travers le Corps. Cependant, il n’y a pas de bravade ni d’arrogance. On entend plutôt le professionnalisme guerrier devant la bataille atroce.
Le dernier quart rappelle la victoire à Cote 70 tout en regardant dans l’avenir, à Passchendaele, une bataille qui s’étendrait jusqu’en novembre. Les hommes du Corps canadien auraient sans doute su qu’après Cote 70, leur force et compétence seraient requises pour cette dernière, la plus grande bataille de 1917. La première mesure du dernier quart représente ainsi la confiance et la fierté intense depuis les accomplissements à Cote 70, tandis que la deuxième mesure revient au thème sombre mais déterminé de la troisième partie. Mais cette foi, l’accent est sur l’action terrible à Passchendaele, sans aucune illusion, mais avec la même détermination irrésistible.