En 1917, le soldat canadien ordinaire était chrétien, anglophone et d’origine britannique. Mais Mike n’était pas un soldat ordinaire. Membre des Gens-du-Sang, tribu des Premières Nations du Canada, Mike venait d’une famille de guerriers. Après avoir servi avec la Police à cheval du Nord-Ouest en tant qu’éclaireur, il s’enrôla dans l’armée en 1916.
Mike se joignit à l’armée d’une part pour se venger de la mort de son frère, Albert, tué au combat en 1915, de l’autre parce qu’il supportait la cause canadienne. Il voulait également démontrer que l’éthique de guerre des Première Nations avait survécu à la vie en réserve. Les combattants des Premières Nations rencontrèrent des différences culturelles dans les premières lignes. Pour plusieurs, ce fut leur premier vrai contact avec la culture occidentale. Incapables de parler l’anglais, certains d’entre eux démontraient leur philosophie guerrière avec des cris de guerre ou des talismans affixés à leur uniforme.
Quand Mike retourna à la maison, il fut fêté comme héro par les Gens-du-Sang, ses exploits célébrés aux danses solaires et aux pow-wows. Quand d’autres soldats autochtones revinrent de la guerre, ce fut le retour à la vie ordinaire sur la réserve. Mais grâce à son travail avec la Police à cheval du Nord-Ouest, Mountain était considéré héro par la communauté blanche, qui l’inclut dans les célébrations pour les vétérans.
Mountain Horse enregistra ses expériences de guerre d’une manière unique, en dessinant les événements les plus mémorables sur une robe en cuir de vache.