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la cote 70
15-25 août 1917

Rosalie

La guerre déclarée, Henri Lecorre s’enrôla dans le 22e régiment d’infanterie, un organisme canadien francophone. Il baptisa sa nouvelle carabine Lee-Enfield « Rosalie », nom sortit de la chanson française populaire à-propos des « marraines de guerre », les partenaires de correspondance avec qui les soldats déployés échangeaient des lettres écrites. Henri avait été réprimandé après avoir engravé le nom Rosalie sur son fût de canon, ayant si « endommagé la propriété du roi ». Sa carabine fut confisquée, mais il fut chanceux et parvint à la récupérer dans un tas de ferraille. Il réussit par la suite à la cacher des officiers et à l’amener en guerre. Quand un officier découvrit finalement l’arme et tenta de nouveau de la confisquer, les copains d’Henri se dépêchèrent d’égratigner une autre carabine et de soumettre celle-ci à la place de Rosalie. 

Éventuellement, Lecorre fut gravement blessé en tentant de sauver deux camarades pris dans le No Man’s Land. Quand il reprit connaissance, il se retrouva à l’hôpital au Canada; Rosalie avait disparu. Mais heureusement, on l’avait déjà retrouvée et envoyée en Angleterre. En 1943, le général canadien Andrew McNaughton aperçut la carabine lors d’une visite à un fabriquant d’armes, où elle avait été ajoutée à une collection. Le général rapporta Rosalie au Canada. Par hasard, Lecorre revu sa vielle amie à une exposition militaire en 1956. Henri mourut en 1963.

Caporal Henri Lecorre avait non seulement engravé « Rosalie » sur l’arme, mais aussi le nom des champs de bataille où son bataillon avait été déployé : Arras, Passchendaele, Cote 70, Lens, Liévin, Pierrecourt, Neuville, St. Vaast, Sully Grenay, Courcelette, Zillebeke, Hoodge, St. Eloi, Kemmel et Vimy.
 
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